Notre Dame Saint Didier

Histoire de la paroisse

 

Au 10ème siècle, notre paroisse de Saint-Didier-au-Mont-d’Or
dépendait de l’Abbaye de Savigny /s rhône)

Au 12ème siècle, elle est rattachée au diocèse de Lyon, qui
nomme les prêtres qui logent au presbytère dans le Vieux-Bourg 
(aujourd’hui, place Léonard Peyrat) où se trouvait l’église paroissiale.


La paroisse recouvre le territoire communal avec ses trois hameaux
 (Vieux-Bourg, St-Fortunat, Champagne). Elle est gérée par un Conseil
 de Fabrique, présidé par le Curé, assisté de plusieurs fabriciens
 (le Maire membre de droit et des paroissiens). Les prêtres sont
 rémunérés par le Conseil de Fabrique qui gère les biens   paroissiaux
 (église et cure). Le curé, responsable du Culte et de la pastorale,
 tient les registres (naissances, baptêmes, mariages, décès).

La révolution française supprima le Conseil de Fabrique, 
nationalisa les biens paroissiaux et diocésains et exigea des prêtres
 de jurer  obéissance à l’Etat d’où le refus de beaucoup de prêtres
 réfractaires qui seront obligés de se cacher chez les fidèles,
 malgré le risque de la prison ou de la guillotine.

Napoléon 1er, en France, imposa au Pape un Concordat qui
 lui permettait de nommer les évêques et de contrôler les curés 
 et les Conseils de Fabrique remis en vigueur.

Sous la Restauration, les évêques et les prêtres
 catholiques retrouvaient leur ancien statut.

Sous le Second Empire, Napoléon II  réimposa le Concordat.
 C’est durant cette période que notre paroisse put construire sa
 nouvelle église et son nouveau presbytère, mais perdit, en 1862,
le hameau de Champagne qui obtint sa propre paroisse et église,
 avant de devenir une commune indépendante, en 1900.

La Loi de Décembre 1905, imposée par le
 gouvernement Combe) annule le Concordat et le conseil de
 Fabrique. Elle dépouille les paroisses, les diocèses et les
 établissements religieux de leurs biens immobiliers et mobiliers.
 Ces biens deviennent ainsi propriété des communes, des 
départements ou de l’Etat. Ainsi, l’église catholique en France
 perdit toutes ses ressources  de  fonctionnement et fut obligée
 pour survivre, de demander aux fidèles le paiement du denier du culte.

En 1910, notre  paroisse  perdit  donc  la propriété  de
 son église  et de son  presbytère,  transférée à la commune de
 Saint-Didier. Celle-ci  redonna à la paroisse l’usage exclusif de l’église,
 mais conserva le Presbytère devenue Mairie d’où l’obligation pour les
 paroissiens de financer en 1912 la construction du nouveau presbytère
 actuel, situé en face de l’ancien.

Les équipements techniques au fil du temps

Au fil du temps et dans la limite des ressources financières de la paroisse et de la Commune (surtout depuis 1905), notre église a été très bien entretenue et a bénéficié des progrès techniques
1911, l’arrivée de l’électricité permet de remplacer l’éclairage aux chandelles.
1938 : installation d’une horloge et automatisation des cloches par les Ets CHARVET de Lyon.
1958 : des lustres chauffants à gaz remplacent les poêles à bois.
1959-1960 : grosses réparations sur la toiture du clocher et de la nef, suite aux dégâts causés par un violent orage.
1967-1968 : réparation des vitraux et doublage en verre cathédral, démontage de l’ancien autel et de la table de communion, sablage des piliers, nettoyage de l’église encrassée par la fumée des poêles.
1970 : rénovation complète de l’intérieur de l’église, mise à nu des murs et rejointoiement des pierres, enlèvement des lambris de l’abside, du chemin de croix dans les nefs latérales, de la chaire en pierre et des statues anciennes. Installation d’un nouvel autel face au peuple, rénovation de l’éclairage et installation d’une sonorisation.
1971 : à l’initiative du Père Maurice FEYEUX, la paroisse fait l’acquisition d’un orgue à tuyaux d’occasion, déjà très ancien (de facture MERKLIN) acheté à la paroisse de la Mulatière.
1988-1990 : Réfection des vitraux sous la direction de l’architecte MORTAMET (Bat de France).
1993 : installation d’un chauffage à air pulsé. La sacristie EST est transformée en oratoire. La Municipalité loue deux niveaux du clocher à 3 opérateurs de téléphonie mobile, pour y installer leurs antennes.
2004 : l’association des Amis de l’orgue alerte la municipalité sur l’état déplorable de l’orgue qui présente de graves signes de dysfonctionnement. Après expertise, il s’avère qu’il est irréparable. Une étude est lancée pour son remplacement.
2008 : installation d’un nouveau matériel de sonorisation.et mise en lumière par la Municipalité de l’extérieur de l’église
2012 : convention tripartite signée entre la mairie, les Amis de l’orgue et la paroisse pour financer le nouvel orgue (Facture d’orgue : Michel JURINE. Bénédiction le 18 mai 2014 par le cardinal Ph. BARBARIN.
Dans un avenir proche, la révision totale de la toiture sera nécessaire car elle présente des graves défauts d’étanchéité.

L'histoire de notre église

En 970, le cartulaire de l’abbaye de Savigny dont dépend la paroisse, cite l’«ecclésia Sancti Desiderii » Au 12ème siècle, on a connaissance d’une église romane entourée d’un cimetière, dans le hameau du vieux bourg.
Au 19ème siècle, cette église est devenue trop petite pour une population de 2.000 habitants, le Conseil Paroissial, dès 1848, envisage son remplacement par une église plus grande et mieux placée.
En 1857, le Conseil paroissial fait appel à l’architecte lyonnais BERNARD (futur constructeur de l’église de Chasselay et celle de St-Cyr) pour élaborer le projet d’une nouvelle église sur un autre emplacement, à 150 mètres au-dessus du vieux bourg. Le Conseil transmettra ce projet, chiffré au Conseil municipal, à l’archevêché et à la préfecture, afin d’obtenir la permission de lancer une souscription auprès des paroissiens et de solliciter une subvention publique.
15 Mars 1858, le Conseil approuve le projet de l’architecte. Celui- ci est envoyé à la Préfecture, à la Mairie et à l’archevêché, en précisant que la première souscription a déjà recueilli 55 370 F en dons des paroissiens.
Le 9 octobre 1858, un arrêté préfectoral autorise la construction sur le terrain à acquérir en accord avec la Mairie. Une 1ère tranche de travaux de 400 m2 débute, financée par la souscription paroissiale de 60 000 F.
Dès le début 1859 : construction des fondations de l’édifice et des piliers des 3 nefs et du chœur.
Le 14 août 1863, le Cardinal de BONALD, Archevêque de Lyon, bénit la première pierre. Faute de financement, la construction du clocher et de la façade est mise en attente. La création en 1862 d’une nouvelle paroisse et d’une nouvelle église à Champagne, réduit le nombre de paroissiens pour Saint-Didier.
Le 26 Juillet 1863, le Cardinal de BONALD consacre la nouvelle église placée sous le patronage de NOTRE DAME dont la belle statue financée par les paroissiennes sera placée ultérieurement sur la façade sud au-dessus du porche d’entrée.
Le 25 Avril 1864, le Conseil paroissial décide de contracter un emprunt pour solder les factures de 1863 et lance une nouvelle souscription auprès des paroissiens qui réclament l’achèvement de leur église. Compte tenu des possibilités de financement par la paroisse, le clocher et la façade ne sont terminés que fin 1875.

Architecture de l’église

L’église a été construite en style néo-gothique, à la mode au 19ème siècle. Les murs sont en pierre de l’ancienne carrière de la Thomassière et les piliers en pierre de Lissieu. Elle peut contenir 650 fidèles.
1 - La façade sud : typiquement gothique. Le porche supporte la statue de NOTRE-DAME, œuvre originale de Joseph Fabisch (1812-1886) qui fut le sculpteur officiel du diocèse de Lyon.
2 - Le clocher s’élève à 40mètres et abrite 3 cloches dont 2 petites tintent les quarts et demie heures avec un marteau et une plus grosse qui sonne à la volée et provient de l’ancienne église. La date de 1784 et la liste de tous les parrains restent gravés et lisibles malgré son grand âge.
3 - Les fonds baptismaux et le soubassement de l’ancien autel qui représente la nativité.
4 - La statue de Saint Didier, évêque de Vienne (Isère) mort martyr en 830 repose sur le soubassement de l’ancienne chaire.
5 - Le mémorial des 71 paroissiens morts pour la France.
6 -La nef centrale s’élève à 15mètres pour une longueur de 40 mètres. La voûte, ogives et lambris, a été réalisées en châtaignier et recouverts de toile de jute en 1970. Cette particularité contribue aux bonnes qualités acoustiques de l’église.
7 - Les nefs latérales Est et Ouest ont une hauteur de 7,5 mètres et les voûtes sont en bois, comme la nef centrale.
8 - Le transept Est, est occupé par le nouvel orgue du facteur JURINE (17 jeux à ce jour ; extension à 27 prévue). Derrière celui- ci, le vitrail représentant Saint Didier évêque n’est plus visible.
9 - Le transept Ouest est la chapelle de la Vierge. Elle est éclairée par le vitrail de l’Assomption et sur l’autel domine la statue de la Vierge et l’enfant Jésus (œuvre du sculpteur QUINTRIX) installée en 1972. Sur les murs Sud et Ouest ont été disposées les anciennes cimaises en chêne qui avant 1970 garnissaient les murs de l’abside.
10 - Dans le chœur, l’autel installé en 1970, après la rénovation de l’église est en pierre de Bourgogne bouchardée. Le sol est en pierre de VILLEBOIS. Les marches en pierre de LABEAUME ont été rénovées lors de la réfection du chauffage en 1993.
11 - La sacristie Est a été transformée en oratoire en 1990 .Elle sert aussi de lieu d’accueil des enfants pendant la liturgie de la parole certains dimanches.
12 - La sacristie Ouest est meublée d’une belle et fonctionnelle crédence. Elle a été réduite de moitié en 1993 pour installer la nouvelle chaufferie.
13 - L’abside, embellie de magnifiques vitraux du 19ème siècle est surmontée d’une grande croix de style celtique. Les Vitraux ont été tous démontés et rénovés entre 1988 et 1990 par trois maîtres verriers : Sarl VITRAIL(44), L. BLANCHET (92) et B. DHONNEUR (13).